Valle D'Aosta 2022

Canto attorno al tavolo

Dans le jardin de mon père les lilas sont fleuris,
Tous les oiseaux du monde y viennent faire leur nid.

Rit.:
Auprès de ma blonde qu’il fait bon, fait bon, fait bon,
Auprès de ma blonde qu’il fait bon dormir. 

La caille, la tourterelle et ma jolie perdrix,
Et ma jolie colombe qui chante jour et nuit.

Rit.

Qui chante pour les filles qui n’ont point de mari
Pour moi ne chante guère, car j’en ai un joli.

Rit.

Mais je ne suis pas contente, car il n’est pas ici
Il est dans la Hollande, les Hollandais l’ont pris.

Rit.

Hirondelle légère que je vois dans les cieux
Viens auprès de ma grille que ton sort est heureux
Que ma vie est amère, je pleure tous les jours
Hirondelle légère chante ailleurs tes amours.

Hirondelle peut-être viens-tu de mon pays
Pays qui m’a vu naître, connais-tu mes amis?
As-tu vu mon vieux père proclamer de secours
Hirondelle légère chante ailleurs tes amours.

La haine et l’injustice sont causées sans raison
Il faut que je périsse dans cet affreux cachot
Je quitte ma demeure, mon pays pour toujours
Hirondelle légère chante ailleurs tes amours.

As-tu vu la demeure de mes pauvres parents
Et les longues collines où dansent les enfants
Et les pleurs de ma mère ont-ils fini leur cours
Hirondelle légère chante ailleurs tes amours.

Dans les cieux l’hirondelle remonte avec plaisir
Dans ma prison cruelle il me reste à mourir
A ma courte prière tous mes amis sont sourds
Hirondelle légère chante ailleurs tes amours.

Dedans un jardin, il y avait une rose
Blanche comme la neige, douce comme un agneau
Trois jolis capitaines s’en vont lui faire l’amour.

Le plus jeune des trois la prit par sa main blanche
Montez, montez ma belle sur mon cheval gris
A Paris je vous emmène dedans un beau logis.

A peine fut arrivée,on lui présenta table
Mangez, buvez la bella selon votre appétit
Entre trois capitaines faudra passer la nuit.

Au milieu du repas, la belle tomba à terre
Sonnez, sonnez trompettes, tambours du régiment
Car ma mie est morte, j’en ai mon coeur dolent.

Où l’enterrerons-nous cette jolie française
Dans le jardin de son père, entre trois fleurs de lis
Nous prierons Dieu pour elle pour qu’aille en paradis.

Au bout de trois jours, son père se promène
Levez, levez ma tombe père si vous m’aimez
J’ai fait trois jours la morte pour sauver mon honneur.

J’inventerai ton joyeux réveil
La terre est noire et s’ouvre au soleil.
J’inventerai la neige qui fond,
Qui se fait eau et reprend sa chanson.
C’est un miracle après le grand froid,
C’est ton frisson, la vie nouvelle qui pousse en toi.

J’inventerai l’étoile du berger
Pour te guider le long des sentiers.
Lorsque le soir te voile de silence,
Tu es peuplée de géants immenses.
Montagnes noires, pour nous protéger
Quand le vent souffle, on aime penser que vous nous abritez.

J’inventerai le grave silence
Du paysan qui courbe son dos
Sous la fatigue et l’impuissance
Face au bonheur qui l’a oublié.
Progrès et richesse ne sont pas pour lui,
Montagne avare, tous les plus pauvres tu les as trahis.

J’inventerai la mélancolie,
Du berger solitaire avec son troupeau.
Héros facile de votre poésie,
Mais lui il est seul dans son hameau.
Montagne triste, on a beau t’aimer
Quand on s’ennuie, on voudrait bien souvent malgré soi s’en aller.

Si je pouvais te faire un cadeau
Pour que tu puisses toujours exister,
Pour reconnaître encore ta voix,
Me retrouver toujours en toi.
Et pour avoir le droit de t’aimer,
Je t’inventerai la liberté !

Dans le pays on m’appelle Gorret le vieux braconnier
J’étais on se le rappelle la terreur du gros gibier.
Maintenant qu’une couronne de cheveux gris me coiffa,
Je braconne, je braconne un lapin par ci par là.

J’étais un buveur terrible et le vin blanc, rouge et noir
Descendait comme d’un crible dans mon vaste réservoir.
Je buvais plus que personne maintenant ce n’est plus ça:
je braconne, je braconne un verre de vin par ci par là.

La fortune avec sa roue me fuyait de plus en plus,
Je ne comptais, je l’avoue pas plus d’amis que d’écus.
Mais depuis que ma main songe quelqu’argent qu’on me légua: Je braconne..un amis par ci par là.

J’ai pitié de la souffrance car j’ai souffert bien souvent.
Le pauvre vit d’espérance, il lui faut du pain pourtant
Quand je peux je fais l’aumône, bénit soit qui m’aidera.
Je braconne…quelques sous par ci par là.

Maintenant la chose est claire mon voyage est terminé,
Mais on croirait que sue la terre le Bon Dieu m’ait oublié.
En attendant qu’il me donne l’avis qui trop tôt viendra,
Sans tricher je lui braconne quelques jours par ci par là.

Je suis la délaissée la la
qui pleure nuit et jour
Celui qui m’a trompée la la
c’est mon premier amour.

J’avais quinze ans à peine la la
j’étais belle comme une fleur
Il a fallu qu’il vienne la la
empoisonner mon coeur.

Ses charmes et ses caresses la la
ses faux baisers menteurs
et ses fausses promesses la la
m’ont jeté dans le pleur.

Je tremble et viens pâle la la
je le vois chaque jour
auprès de ma rivale la la
qui lui parle d’amour.

Avant que je succombe la la
il faudrait le punir
et dans la même tombe la la
la mort va nous unir.

La belle part furieuse la la
va tuer son amant
La pauvre malheureuse la la
elle-z-en fit autant.

En ce jour de tristesse la la
souvenez-vous toujours
Fraîche et belle jeunesse la la
fidèle à vos amours.

L’er de l’aoutón l’a dza soufflà su la montagne,
pe no-z-arpiàn son-e la feun de la campagne.
Lo queur contèn son dza su pià, su pià dèi l’arba:
voueu l’è lo dzor, lo dzor de la dézarpa.

L’è la dézarpa, partèn de la montagne!
Bièn devàn lo dzor, no sen tcheut eun tren!
Voueu no tornèn, sentèn pamì de lagne
Partèn pe lo plan, l’è fenì lo tsaatèn!

Fier, bièn razà, su lo tsapì la plumma griza,
partèi devàn lo gran berdjé, souffle la biza.
E dérì llu son preste dza é modze é rèine:
l’an lo bosquet, son totte valdoténe! 

L’è la dézarpa, partèn de la montagne!
Bièn devàn lo dzor, no sen tcheut eun tren!
Voueu no tornèn, sentèn pamì de lagne
Partèn pe lo plan, l’è fenì lo tsaatèn!

Tsante lo tchit comme eungn aoujì é pense a mamma
E dérì llu par lo fretì avouì sa canna.
Djappon le tseun, saouton le vi é meur é cllende;
tcheu son partì, fa pa fére attendre.

L’è la dézarpa, partèn de la montagne!
Bièn devàn lo dzor, no sen tcheut eun tren!
Voueu no tornèn, sentèn pamì de lagne
Partèn pe lo plan, l’è fenì lo tsaatèn!

Ref: Dze travaillo to lo dzor
Mi la morala l’è eunna soletta
Té t’i l’ommo de mèizón
E mé si maque eunna femaletta.

Se m’euntérècho de poleteucca
Te me di que si eun’istérique
Se penso maque a la  mèizón
Te me di que n’i pa d’ambechón
Té t’ou eunna fenna euntéressanta
Eumpégnéye, euntélijanta
Mi se te taco pa le botón
Té te per le pantalón.

Se mé avétso la télévijón
Te m’avétse avouì compachón
Mi la partia di pallón
Que dzen moyèn d’eunformachón
Se mé llizo eun journal de fenna
N’i la tita d’eunna dzeleunna
Mi té se te lli “Tuttosport”
T’o bièn drouè a l’évajón.                          

Se mé travaillo foua di mitcho
L’è pe me réalizé
Mi té se te dèi travaillé
L’è maque pe no mantignì
Se mé fèyo de mèinoù
Dèyo me le-z-alévé
E te diye euncó mersì
Se tenzentèn te le fé dzouyé.

Ref:
Mé te lamo beun co tchica
La condechón l’è eunna soletta
T’i pamì lo gran patrón
Mé si pamì eunna femaletta.

Can dze me revèillo lo mateun
bièn devàn lo dzor, p’alé travaillé,
mé dze chorto foua vire lo ten,
dze prèyo lo bon Djeu de me protédjé.

Si fran contèn, contèn de ma via,
é dz’i fran ren, fran ren que fét anvia,
eunna partia, eun vèiro de veun bon,
eun compagnì de me-z-amì, deun ma mèizón.

É mé dze travaillo to lo dzor
p’arivé a gagné eun bocón de pan,
é la nite mé vou fiye eun tor,
pe vire sen que mé dze lamo tan.

Si fran contèn, contèn de ma via,
é dz’i fran ren, fran ren que fét anvia,
eunna partia, eun vèiro de veun bon,
eun compagnì de me-z-amì, deun ma mèizón.

Sen que lamo tan son me montagne,
le llaché, le rotse é lo fier Mon Blan,
ma mèizón, le fleur de la campagne,
que mé dze cultivo pe to l’an.

Annette et Chérubin
S’aimant à la folie,
Vont unir pour la vie
Leur avenir demain.
Aujourd’hui qu’on apprête
Cornemuse et musette,
Et que chacun répète
Au son du tambourin. 


Rit.:
C’est aujourd’hui la fête du village,
Préparez-vous fillettes au blanc corsage
Venez, dansez, car sous ce vert feuillage
Chaque garçon s’est donné rendez-vous
Amusez-vous, faites les fous,
Amusez-vous, faites les fous,
Car ce sont là les plaisirs du jeune âge. 


Les papas, les mamans,
Sans bâtons, ni béquilles,
come patate a marilens.
Les danseurs, les danseuses,
Les valseurs, les valseuses,
Aux poses gracieuses,
Passent d’heureux moments. 

RIT
Pour terminer gaiement
La fête printanière,
Il faut d’une rosière
Le doux couronnement
On la dit jeune et belle,
Et puis surtout fidèle
Beaucoup de demoiselles
N’en pourraient dire autant. 

RIT

Elle était belle, elle était chouette
Elle était douce la fille du roi
Elle était belle, elle était chouette
Mais elle ne voulait pas.

Le prince Jérôme lui rend visite
Lui dit je t’aime belle princesse,
Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”

Elle était belle, elle était chouette
Elle était douce la fille du roi
Elle était belle, elle était chouette
Mais elle ne voulait pas.

Le duc d’Aoste vint en carosse
Tirée par cent chevaux blancs
Le duc d’Aoste vint en carosse
Il arriva en chantant

“Dzenta preunsessa te porto ià,
te porto ba, te porto ià,
allèn predjé avouì ton pappa,
avouì mocheu l’enquerà.

Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”
Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”

Et de Florence un grand marchand,
couvert de soie et de rubis,
pourta trois cent vagons d’argent,
et par la cour fut accueilli.

“Oh via mi bella nun facian ciance,
che a Firenze t’ho da portà,
o via mi bella nun fa la grulla,
che de miliardi mi sei costà!”

Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”
Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”

De l’Allemagne le baron de Eschen Swartz
Avec ses troupes et ses canons
De l’Allemagne le baron de Eschen Swartz
Porta de la bière sur mille vagons.

Quand tout le monde fut endormi
Plein de bière et de rôti
Il rend visite à la princesse
Qui reposait dans son lit.

Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”
Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”

Et après dix jours on entendit,
rouler les tambours…
Garcia de Vasquez Y Martinez Y Mendoza
Conte de Almanegra Y Roha
Fut annoncé à la cour.

“Nina te quiero, vamo nos en Espana,
tiengo el sangre caliente
y el corazon palpitante
Nina te quiero…

Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”
Mais la petite belle princesse dit:
“Non! Je ne veux pas!”

Elle était belle, elle était chouette
Elle était douce la fille du roi
Elle était belle, elle était chouette
Mais elle ne voulait pas.

Et la raison c’est que la princesse,
en dépit de ses parents,
Et la raison c’est que la princesse,
avait à peine trois ans!

Il était une fois trois commères chez la Marie
Qui se racontaient l’une à l’autre en grand pitié
Il a pris mal à la Claudine dès ce matin
Il faut vite faire la soupe, la soupe au vin.

Commères je suis bien malade depuis longtemps
Ah comme j’ai mal à la gorge et dans les reins
N’ai pas besoin d’apothicaire, ni médecin
Pourvu que j’ai ma tasse pleine de soupe au vin.

Elles burent plus de quinze pintes dès le matin
Vers le midi recommencèrent ne sait combien
Et le soir mirent sur la table le grand tupin
Pour faire encore une bonne soupe, une soupe au vin.

A la santé notre voisine allez-vous mieux
Sentez-vous encore à la gorge le même mal
Mais chaque goutte qui descend fait gros de bien
Pour la santé vive l’écouelle de soupe au vin, de soupe…

Elles s’en vont par les chemins toujours guillant, toujours branlant
Elles se disent l’une à l’autre tenons-nous bien
Puisque le monde nous regarde par le chemin
Nous avons donc bien fait de prendre la soupe au vin…

Et si nos maris nous demandent d’où nous venons
Nous saurons bien quoi leur répondre, nous leur dirons
Il a pris mal à une commère dès ce matin
L’était flambée sans son écouelle de soupe au vin…

O ma verda Vallaye
Paroles et musique: Jean Domaine

Lé i mentèn de gran montagne, i sondzón de l’Italì,
lo paì que Djouiye bagne a no-z-atre l’è patrì
lo Mon-Blan, Pon-Sen-Marteun, lo Mon-Roze é lo Paradì
son le termo di confeun é lo teugnon tot unì!

Veulla d’Outa l’è lo queur, Tsateillón, Verrès é Pon,
Sen-Veunsèn é Corméyeui le pi grou i pià di mon
Mi lo Breuil, Ayas é Rima, Gressonèi é Tsamportché,
Ollomón é Cogne mima son de post a vezeté!

Son de mon, de pateradzo, son de rotse i tor di tsan,
de foré, de ver bocadzo di sondzón i fon di plan
lo paì l’è lo pi dzen a sétembro é d’éforié,
deun l’ivir é d’itsatèn l’è to plen de-z-étrandjé.

Ref:
O ma verda, ma dzenta vallaye, o ma téra patria di vioù
O campagne si bièn soléyaye, ton caché l’è euncó si d’atre cou
No tsantèn, deun lo queur n’en la flama, n’en l’amour di paì, n’en la via
Lo Bon Djeu, lo terrouar, noutra mama son la forse de no valdotèn!

Voici venir la nuit
-haut sur la montagne
et le soleil s’enfuit
à travers la campagne.

Rit.
Et l’on entend (bis)
le montagnard (bis)
chanter dans la prairie
un refrain joyeux et doux,
qui charme son amie.
Tra la la..

La cloche du hameau
résonne en distance,
le son du chalumeau
nous invite à la danse.

RIT

Voici la fin du jour
et les jeunes bergères
pensent à leurs amours,
redisent leurs prières.

RIT

L’evér l’éra passà l’éra djan lo mé è mai
La néi totta fondouà è li pra djan un tso vert
Totte  i bréngue è li fiour i tchandjavon coloù

Ió seu modà un matìn, un matìn un tso grich
Seu ala-te prénde té pè ména-te avói mé
Pè mohtra-te a mià val, pè mohtra-te o prèdjà
Fa-te anmà li mié djen pè jamé li quéttà

Lo mió pais l’ét teut déféramèn
Què tsi paézadjo què te cognéch teu
Tsé y ét li fiour, la Rouja, y ét lo vert
Li djen i s’anmon
I sè prèdjon dè pieuch
Tsé què déféramèn

Eun an l’éra passà, l’éra tourna o mé è mai
Te vià pè li pra vert te couéyave dè fiour
Te prèdjave o patoué ncò un tso lo brequionèn
Comme li barbijót qu’i son nachù en Ayas.

Marguerite elle est malade
il lui faut le médecin
il lui faut
il lui faut le médecin.

Médecin par sa visite
lui a défendu le vin
lui a dé
lui a défendu le vin.

Médecin va t’en au diable
puisque tu défends le vin
puisque tu
puisque tu défends le vin.

J’en ai bu toute ma vie
j’en boirai jusqu’à la fin
j’en boirai
j’en boirai jusqu’à la fin.

Si je meurs que l’on m’enterre
dans une cave où y a du vin
dans une ca
dans une cave où y a du vin.

Les pieds contre la muraille
la tête sous le robinet
et la tête
la tête sous le robinet.

Et si le tonneau s’enfonce
j’en boirai à mon plaisir
j’en boirai
j’en boirai à mon plaisir.

Tu m’as trahi crois-le donc Mélanie
Tu ne m’aimes plus hélas comme autrefois
Dès ce moment tu n’es plus mon amie
Et maintenant tu n’es plus en mes lois.

Toi tu adores un amant bien volage
Mais cet amant a bien su te gagner
Nous n’irons plus tous les deux sous l’ombrage
Et dans mon coeur tu cesseras de régner.

Tiens voilà donc cette bague chérie
Cet anneau d’or que tu m’avais donné
Tu fais pleurer ta pauvre Mélanie
Et pourquoi donc tu deviens si méchant.

Dès ce moment je te prie de me rendre
Cet anneau d’or, ce bijou précieux
Avec plaisir je veux bien te le rendre
En te faisant pour toujours mes adieux.

Je le sais bien que tu ris des mes peines
Je le sais bien que tu n’es qu’un menteur
Sans t’apporter ni vengeance ni haine
Je te souhaite une vie de bonheur

Mersì bon Dieu dè totte tsétte ehtéle!
Mersì bon Dieu dè totta tsétta néi!
Mersì bon Dieu, pe no-z-aé féi la Rouja
È la véndèn a bocón i mosieu!

È a véa l’è bèla sè
T’a pren un tso m’a vién
Morì dè poùera
Y ét contùn téns!

Mersì bon Dieu, te no-z-ie féi li Mame
È neui y éidèn gagna-se o Paradich!
Mersì bon Dieu,  te no-z-ie féi li Fenne
Pè no fa Sént, gagnà o Paradich!

Mersì bon Dieu di nouhtre biantche aroule
Què i nouhtre vìei pè li tsoque y émpión
È i bréngue què lour i bétton ou foùec
L’ét totchàn oura d’i tornà ehtrosà.

Mersì bon Dieu di nouhtre vìeye ehcoule
Què a lére è ehcrire i no-z-aón apré
Ora fat renque, fat renque evrì un tso y oùei
È su dè Romma aruva a vérétà.

1 – Tous Ah ah de la montagne
Reviens, Néra reviens
Toi ma chère compagne
Ma chèvre, mon seul bien
La voix d’un si bon maître, Néra
Peux-tu la méconnaître
Ah ah Néra

2 – H Reviens, reviens c’est l’heure
Où le loup sort des bois
Ma chienne qui te pleure
Répond seule à ma voix
Hors l’ami qui t’appelle, Néra
Qui t’aimera comme elle
Ah ah, Néra

3 – H Dis-moi si dans la crèche
Où tu léchais ma main
Tu manquas d’herbe fraîche
Quand je manquais de pain
Nous n’en avions qu’à peine, Néra
Et ta crèche était pleine
Ah ah, Néra

4 – F Lorsque avec la pervenche
Pâques refleurira
Des rameaux du dimanche
Qui te couronnera
Toi, si bonne chrétienne, Néra
Deviendras-tu paienne
Ah ah, Néra

5 – F Quand les miens en famille
Tiraient les rois entre eux
Je te disais ma belle
Ma part est à nous deux
A la fête prochaine, Néra
Tu ne seras plus reine
Ah ah, Néra

6 – H Je n’ai pas le courage
De te vouloir du mal
Sur nos monts crains l’orage
Crains l’ombre dans le Val
Pais longtemps l’herbe verte, Néra
Nous mourrons de ta perte
Ah ah, Néra

7 – Tous = 1

Pas moyen d’ s’arrêter pour respirer, pas moyen d’s’arrêter pour vivre,

Encore un verre à vider, encore une bouteille à partager,

Encore une année qui passe, encore un tas d’photos qui s’éffacent,

Encore un amour perdu, encore un sourire qui a fondu,

Encore un train qui s’en va, encore un silence qui reste là,

Encore un corps caressé, encore un p’tit coeur qui va s’casser,

Encore une année qui passe, encore un tas d’photos qui s’éffacent,

Encore une chanson nouvelle qui s’envol’ra comme une hirondelle,

Bondzor mon bo mocheu
Que fais -tu ma Sylvie dans ces lieux affreux
Dze feulo ma colègne, dze vardo me mèitón
é can la nite aprotse dze m’en vou a mèizón

Sylvie o ma Sylvie que fais-tu dans ces lieux
Pour toi qui es si jolie quel sort malheureux
Que t’é que vo me dite, sen vo regarde pa
n’i preui atò me bitche é mon bocón de pra

Sylvie ô ma Sylvie, quels sont tes amusements?
Toi qui es si jolie n’as-tu pas d’amants?
Si pa senque vo ditte, que l’è que le-z-amàn?
Jamì la migna mamma me n’a fé semblàn

Sylvie ô ma Sylvie, ignores-tu cela?
Tandis que toute fille ne pense qu’à ça
Dze comencho a comprendre, dze nen sayoù fran ren
Jamì de migna via n’i pensó a sen

Ecoute, ô ma Sylvie, une proposition
si père Jean-Marie bénissait notre union…
L’offerta l’è fran bella, dze dio pa que na
n’en prèdzo pi a la mamma é a Mocheu l’enquerà

Sylvie ô ma Sylvie, nous allons être à deux
pendant toute la vie nous serons heureux
Dz’apresto pi de brossa pe tcheu le-z-eunvità
é eun tsanón d’écouette é eun mèitón bièn gra